Questions et Réponses sur le service du Dhamma

1. Sīla sur la terre du Dhamma

Q: Goenkaji, pourquoi est-ce si important de maintenir les Cinq Préceptes sur la terre du Dhamma?

A: Il est important d'observer les Cinq Préceptes partout, pas seulement sur la Terre du Dhamma. Mais c'est de la plus haute importance quand vous êtes sur la terre du Dhamma.

Le premier point important est qu'il est si difficile de maintenir ces préceptes; il y a de si nombreux facteurs qui peuvent amener les personnes à rompre leur sīla. Sur cette terre, vous avez une merveilleuse atmosphère du Dhamma. L'influence de Māra est beaucoup moindre ici que dans le monde extérieur. Si une personnne ne peut pas maintenir sīla dans une atmosphère comme celle-ci, que peut-on attendre d'elle? Comment cette personne peut-elle se développer dans le Dhamma? Si vous avez l'opportunité de vivre dans une merveilleuse atmosphère, pleine des vibrations du Dhamma, libre de l'influence de Māra, vous pouvez vous renforcer dans sīla, en profitant de cette atmosphère.

Un autre point important est que le fait de maintenir sīla partout est très méritoire, mais maintenir sīla sur la terre du Dhamma est beaucoup plus méritoire; rompre sīla en tout lieu est nocif, rompre sīla sur la terre du Dhamma est beaucoup plus nocif. Pourquoi? Comprenez bien! L'atmosphère sur la terre du Dhamma est pleine des vibrations du Dhamma, de pureté. Et quand vous rompez sīla, vous ne pouvez pas rompre sīla, à moins d'avoir généré une négativité ou une autre, comme de la colère, de l'avidité, de la passion, de l'égo. Une impureté ou une autre arrive d'abord à votre esprit, avant de se manifester sous forme d'action négative de la parole ou d'action négative du corps. Et sitôt que vous avez généré une négativité dans votre esprit, la vibration, votre contribution à cette atmosphère est une vibration si mauvaise, que vous avez commencé à polluer cette atmosphère.

Si vous avez généré ce type de vibration sur un marché, qui est rempli de mauvaises vibrations, vous avez amené avec quelque chose de mauvais, mais c'était déjà rempli de mauvaises vibrations. Ce n'est pas aussi visible comme lorsqu'une pesonne porte des vêtements très sales, et une nouvelle tache apparait, ce n'est pas aussi visible. Mais si quelqu'un porte une chemise propre, très blanche, alors la plus petite impureté devient très visible. vous l'avez sali! L'atmosphère ici, la bonne vibration, est polluée par les impuretés de l'esprit.

L'esprit est comme un générateur - il ne reste pas inactif. Ou bien il génère de l'impureté ou bien il génère de la pureté. Si vous générez pas d'impureté, cela signifie que vous générez de la pureté - de bonnes vibrations. Quand vous générez une bonne vibration dans cette atmosphère, c'est votre contribution. Après tout, comment une terre du Dhamma devient-elle une terre du Dhamma? Parce les personnes méditent ici. Les personnes qui purifient leur esprit génèrent de bonnes vibrations, et elles imprègnent toute l'atmosphère.

Vous avez donné votre contribution. C'est votre dāna. Tout le dāna matériel n'est rien comparé à ce dāna de Dhamma - les bonnes vibrations que vous avez données.

Comprenez que la vibration de la terre du Dhamma - les bonnes vibrations de la terre du Dhamma - ne sont pas seulement pour les 100 ou 200 personnes qui viennent pour un cours, pour les 20 ou 30 servants qui viennent pour un cours. C'est un processus continu. La vibration de la terre du Dhamma devient plus forte, de plus en plus forte; de plus en plus de personnes viennent pour méditer, la vibration devient plus forte; de plus en plus de personnes viennent pour méditer, elle devient plus forte. Et cela continue. Si une terre du Dhamma est une très bonne terre du Dhamma, et nous voulons que tous nos centres deviennent de très bonnes terres du Dhamma - et elle le deviennent, nous en faisons l'expérience; cette atmosphère de pur Dhamma restera pour des années et des années, pour des siècles, pour des générations.

Vous ne savez pas ce qui va se passer, dans cinq siècles et après 10 générations etc. Quelle merveilleuse contribution vous donnez à ces personnes inconnues quand elles viendront ici. Quels bénéfices elles pourront en retirer! Votre dāna est un merveilleux dāna. Et la pollution que vous pouvez produire est nocive. Vous faites du mal non seulement aux méditants présents, mais vous faites aussi du mal aux futurs méditants. Ils n'auront pas les bonnes vibrations aussi fortes qu'ils auraient pu avoir. C'est pourquoi sīla, maintenir sīla, sur la terre du Dhamma est beaucoup plus important, a beaucoup plus de valeur, porte beaucoup plus de fruits, fructueux pour celui qui génère les bonnes vibrations, et fructueux pour les autres également, au présent et dans le futur. Ainsi donc, maintenez sīla, c'est très important. sīla est la fondation du Dhamma. Gardez cette fondation solide! Bien!


2. Service du Dhamma et pāramī

Q: Goenkaji, pouvez-vous nous expliquer comment le service du Dhamma nous aide à développer notre pāramī?

A: Le service du Dhamma en lui-même est un pāramī. Qu'est-ce que le service du Dhamma? Vous devenez une partie du dāna du Dhamma. Quelque chose se passe; des personnes viennent ici pour revevoir le Dhamma et vous faites partie de l'organisation. Vous servez pour que ce dāna du Dhamma puisse être donné correctement à ces personnes. Et dāna est le plus grand des 10 pāramīs. Et de tous les dāna, le dāna du Dhamma est le plus grand dāna. Sabbadānaṃ dhammadānaṃ jināti sont les mots du Bouddha. Le plus grand dāna est le dāna du Dhamma; et vous faites partie de cela. Vous contribuez à ce don du Dhamma à ces personnes.

Et pas seulement dāna. Quand vous venez pour un cours de 10 jours et vous servez, vous verrez que vous avez l'opportunité de développez les 10 pāramīs. Quand vous méditez pour un cours de 10 jours, vous générez des pāramīs, et les 10 pāramīs deviennent de plus en plus forts. Et également quand vous servez dans cette atmosphère. Petit à petit vous développez chacun de vos pāramīs. Vous développez votre sīla quand vous êtes ici - parce que vous êtes très attentifs - vous êtes sur la terre du Dhamma; Vous n'êtes pas ici pour détruire la vibration de la terre du Dhamma, vous êtes ici pour contribuer aux bonnes vibrations, pour maintenir votre sīla. Si vous maintenez sīla partout ailleurs, c'est bien; c'est une action méritoire, cela donne de bons résulats. Mais si vous maintenez sīla sur la terre du Dhamma, cela donne de bien meilleurs résultats. Vous avez une opportunité quand vous êtes ici pour 10 jours, vous maintenez votre sīla.

C'est la même chose pour chaque pāramī. La tolérance! Vous êtes face aux étudiants, et les étudiants sont agités - une opération est en cours. Quelqu'un peut générer de la négativité et la diriger vers vous. Oh! Et vous souriez - une personne malheureuse. Vous générez simplement mettā. Vous ne réagissez pas avec négativité. Votre khanti pāramī devient de plus en plus fort. Vous avez l'opportunité de méditer deux ou trois fois pas jour; ainsi votre samādhi devient plus fort, votre paññā devient plus forte, votre mettā devient plus forte; vous avez l'opportunité de travailller tous vos 10 pāramīs, pendant que vous servez un cours.

Pendant un cours, vous ne vous occupez que de vous-même. Quand vous servez, vous apprenez alors à vivre dans le monde extérieur. Vous avez peut-être une très bonne pratique de Vipassana, en maintenant l'équanimité avec Ies vibrations, etc. Mais vous n'êtes pas censé vivre dans une cage de verre, comme une serre pour les plantes; vous devez faire face au monde extérieur. Et quand vous faites un cours très profond, si vous retournez dans le monde aussitôt après, ce n'est pas très facile. Vous rencontrez des difficultés. Alors comment faire face au monde? Vous vous entrainez à cela ici! Pendant 10 jours vous affrontez le monde, vous êtes extravertis. Vous faites face à 100 ou 200 étudiants, ou plus en fonction du centre. Et vous avez affaire à eux dans une atmosphère si protégée, si bonne et saine. Cette atmopshère vous donne de la force; vous êtes capable de faire face à cela convenablement. C'est comme cela que vous vous entrainez.

Servir les autres est en soi un grand pāramī et vous servez dans une atmopshère appropriée, qui vous aide à servir les autres dans le monde extérieur aussi, et à faire face aux vicissitudes de la vie à l'extérieur. Dans tous les aspects, le service du Dhamma donne de merveilleux résultats. Ceux qui ont commencé à servir le Dhamma viennent me voir et me disent - je le sais aussi de par ma propre expérience - que leur méditation devient meilleure; que lorsqu'ils méditent, ils vont plus en profondeur; qu'ils deviennent plus équanimes; qu'ils ont plus de mettā. Ainsi votre méditation devient plus forte parce que vous avez développé plus de pāramīs. Avec le service du Dhamma, vous avez accumulé plus de pāramīs, et ces pāramīs vont sur votre compte, et ce compte fait de vous une personne plus forte, et vous vous rendez compte que votre méditation s'améliore. Ainsi dans tous les aspects, le service du Dhamma donne de merveilleux résultats.

Une autre chose importante que j'ai noté concerne la façon de faire un dāna. Si vous faites un dāna à un hôpital, ou un dāna à une école, vous faites un dāna à un orphelinat, les personnes bénéficient de ce dāna. Bien! C'est un pāramī! Mais si vous faites un dāna en argent là où le Dhamma est enseigné - vous faites un don - c'est beaucoup plus fort. Quand vous faites un dāna à quelqu'un qui a faim, vous donnez de la nourriture, mais le lendemain cette personne a faim de nouveau. Quelqu'un a soif et vous donnez de l'eau. De nouveau il a soif. Une personne a besoin de vêtements et vous donnez des vêtements. Mais ils s'usent et après quelque temps, de nouveau elle aura besoin de vêtements. Mais si quelqu'un est malheureux et vous donnez le Dhamma, cette personne est sur la voie de la libération de la souffrance. Il n'y a rien de comparable à cela. Ainsi le don à une organisation, pour une centre qui donne le dāna du Dhamma, est un pāramī de grande valeur.

Mais je vois que la valeur du pāramī du dāna est beaucoup plus grand quand vous donnez un service physique ici. Après tout qu'est-ce qu'un pāramī? C'est juste une volition, une volonté mentale. Avant de faire un dāna, vous pensez: “Ah! C'est merveilleux”. Cet argent, mon argent, servira à un très bon objectif. Je devrais donner une partie de ce que j'ai gagné; une partie de mon argent devrait aller au Dhamma.

Cette volition devient votre pāramī; vous avez donné. Vous pensez: "je devrais donner", et vous avez donné. Et vous êtes heureux d'avoir donné. Mais quand vous servez pendant 10 jours - 10 jours complets - vous travaillez à chaque moment. Vous préparez les repas, vous servez les autres, vous balayez. Vous faites tout! Quoi que vous fassiez, à chaque moment votre pensée est: "Regarde, par mon service toutes ces personnes reçoivent des bénéfices. Leur difficulté à méditer devrait être aplanie. Comment puis-je aider pour qu'elles puissent travailler très paisiblement sans obstacles, sans entrâves?" C'est la volition; et cette volition est présente pendant 10 jours.

Ainsi votre pāramī, du service du Dhamma, le dāna du serivce du Dhamma, est si élevé comparé au dāna d'argent qu'une personne donne. Nous ne disons pas que donner de l'argent est mal - c'est très important. C'est bien, et cela donne de bons résultats. Mais donner du service est beaucoup, beaucoup plus fructueux. A cause du temps, de la durée. Pendant une longue durée, vous continuez à penser, quand vous servez. Vous servez, pas pour recevoir quelque chose en échange, vous servez pour le bénéfice de tous. Ainsi mettā est là. Vous êtes heureux en voyant les autres recevoir le Dhamma. A chaque moment votre service développe votre pāramī. Ainsi selon moi, le service du Dhamma est le plus grand dāna; un dāna beaucoup plus grand que le dāna que vous donnez au niveau monétaire. Et chaque dāna est votre pāramī. Le dāna du Dhamma et le dāna physique du service du Dhamma est unpāramī très fort.

Certainement! Bien! Soyez heureux!


3, Conflits entre servants

Q: Goenkaji, parfois pendant un cours, on s'aperçoit que pour une raison ou une autre, des conflits apparaissent entre servants du Dhamma. Comment pouvons-nous utiliser au mieux notre service pour faire face à nos égos et développer notre humilité?

R: Des conflits peuvent-ils surgir pendant que vous donnez du service? Est-ce votre question?

Q: Oui.

R: Alors retirez-vous du service, ne servez pas quand vous n'êtes dans une position où vous pouvez garder votre esprit calme et tranquille, empli d'amour et de compassion pour les autres, et que vous observez que des négativités apparaissent dans votre esprit pour une raison ou une autre. Vous pouvez dire que: "Ce n'est pas de ma faute, c'est la faute de l'autre personne." Quoi qu'il en soit, c'est votre faute si vous avez commencé à générer de la négativité; Vous êtes impliqués dans une sorte de conflit avec les autres, dans une confrontation avec les autres. Comprenez alors: "Je ne suis pas apte à servir maintenant, ce n'est pas le bon moment“. Retirez-vous du service; allez vous assoir et méditez. Vous ne pouvez pas servir les autres quand vous générez de la négativité, parce que vous jeterez cette vibration de négativité sur les autres.

Essayez de comprendre que même si vous trouvez qu'il y a une certaine faute chez les autres servants qui sont avec vous, très poliment et très humblement, vous pouvez souligner: "il me semble que ce n'est pas correct, ce n'est pas le Dhamma". Mais l'autre personne ne comprend pas. De nouveau, un peu après, très poliment, très humblement, vous expliquez votre point de vue, mais la personne n'est pas d'accord. Vous avez donné vos raisons, toute votre compréhension. Sans déséquilibrer votre esprit, avec un esprit très calme, vous avez expliqué, mais ça ne marche pas. Je dirais que deux fois est suffisant. Mais dans des cas très rares, vous pouvez expliquer une 3e fois, mais pas plus - jamais. Sinon, même si votre point de vue est correct, cela montre que vous avez développé un très grand attachement à votre point de vue. Vous voulez que les choses se passent selon votre compréhension, votre point du vue. Et ce n'est pas correct! Vous expliquez, comme à un frère qui s'est trompé ou une soeur qui s'est trompée, vous soulignez une fois, deux fois, trois fois maximum. Mais si cela ne marche pas, pas de médisance. Dites-lui poliment "d'accord, c'est ainsi que je le comprends; peut-être que les plus anciens te l'expliqueront". Mais avant d'en parler à quelqu'un d'autre, parlez d'abord à la personne avec laquelle vous avez une différence d'opinion. Ensuite informez les plus anciens; les étudiants plus anciens; les membres du trust, les assistants-enseignants, les coordinateurs, l'enseignant; vous pouvez allez les informer; mais d'abord vous devez en parler avec la personne concernée.

Et il ne devrait y avoir aucune parole inappropriée, sinon la médisance apparait, et de nouveau c'est mal; Mais si rien ne se passe, et que cette personne ne ese corrige pas, n'ayez pas d'aversion, ayez plus de compassion. Vous devez toujours vous examiner, si vous voulez que quelque chose soit fait d'une certaine façon et ce n'est pas fait ainsi, et vous êtes agités à cause de cela, cela signifie que votre ego est fort, votre propre attachement à votre ego, votre attachement à votre point de vue - c'est prédominant - et ce n'est pas le Dhamma. Essayez de vous corriger avant d'essayer de corriger les autres.


4. Négativité venant des étudiants

Q: Parfois il semble que nous recevons de la négativité, de la peur, etc, venant des étudiants que nous servons. Comment est-ce possible et que pouvons-nous faire quand cela arrive?

R: Vous ne pouvez rien prendre des autres. En fait vous avez un stock de la même impureté en vous. Une personne a un complexe de peur, et avec la pratique de Vipassana, ce complexe de peur remonte à la surface. Et quand il arrive à la surface, l'atmosphère, la vibration de l'atmosphère se charge de ce type de vibration, qui vient stimuler votre propre peur. Vous avez un stock de peur en vous-même; et c'est cela qui est stimulé. Cela commence à remonter. Alors remerciez cette personne, qui a permis à vos propres impuretés de ressortir. Et méditez avec cela. Et sortez de cela. Pourquoi en avoir peur?

Quoi qu'il se présente pendant que vous êtes ici dans cette atmosphère, vous pouvez le travailler et vous en débarasser. Si vous êtes libre de cette impureté particulière, rien n'arivera. Si quelqu'un génère de la colère, le Bouddha ne verra pas sa propre colère remonter à la surface - il en est totalement libéré. De la même façon, aussi longtemps que vous avez la graine d'une certaine impureté, et que la même impureté appparait ailleurs, alors cela déclenche votre prore négativité. Bien! Soyeux heureux!


5. Parole Juste

Q: Nous sentons que la sīla la plus difficile à maintenir quand nous servons est la Parole Juste. En tant que servants du Dhamma, il est difficile d'éviter les bavardages et les banalités, et parfois nous propageons involontairement de mauvaises informations ou de la négativité. Parfois également nous discutons d'informations privées à propos des étudiants. Pouvez-vous nous guider pour pratiquer la Parole Juste?

R: Le bavardage est une sorte de parole inappropriée. Vous rompez votre sīla, en ayant ce genre de bavardage et de commérage. Si une personne veut parler, alors mieux vaut sortir du centre et aller ailleurs. Mais ici, ainsi que le Bouddha le répétait souvent, ou bien la parole du Dhamma ou bien Tuṇhī bhāva - le Noble Silence, le silence complet. Rien d'autre! Aucun autre sujet ne devrait être discuté sur la terre du Dhamma. Sinon, quel que soit le sujet discuté maintenant, ce sujet reviendra ici. Quand vous bavardez, votre esprit est si vague, la parole devient décousue, et vous ne prêtez pas attention à ce que vous dites, cela peut devenir quelque chose qui va créer des difficultés pour les autres étudiants - ainsi cela doit être complètement évité.


6. Contact physique

Q: Pourquoi demande-t-on aux étudiants et aux servants du Dhamma de s'abstenir de tout contact physique avec les autres sur un lieu de cours ou dans un centre, pendant le déroulement d'un cours ou non? Le contact physique ne peut-il être également une façon d'exprimer mettā?

R: Le danger est que, même si vous dites que c'est juste une expression de mettā , c'est un terrain très glissant. Vous ne savez pas losque vous êtes entrainés dans la passion. Ainsi il est très important d'éviter ce type de danger. Aucune justification pour ce genre de contact! Les personnes continuent à me dire qu'en Occident, il n'y a pas de passion dans les contacts physiques. Peut-être, je ne sais pas parce que je ne suis pas né en Occident. Mais je suis sûr, parce que j'ai vu des exemples en Occident, qu'un étudiant qui commence à avoir des contacts physiques, en disant qu'il n'y a pas de passion, et en fin compte cela donne un résultat inaproprié; en particulier parce que vous travaillez sur la terre du Dhamma où les force anti-Dhamma essaieront toujours de vous mettre à terre. Vous représentez le Dhamma, et si vous avez une petite faiblesse, - et la passion est la plus grande des faiblesse - alors ces forces, ces vibrations anti-Dhamma, feront monter la passion en vous, et vous salirez toute l'atmosphère. Alors il vaut mieux éviter tout type de contact physique, quelles que soient les raisons données par certaines personnes. N'écoutez pas ces argumentations! C'est un règle stricte, dans tous les centres du Dhamma, ou même dans les cours hors-centres, aucun contact physique n'est autorisé.


7. Séparation des sexes

Q. Pourquoi est-il nécessaire de maintenir la séparation entre les sexes pendant les cours et dans les centres?

R: C'est la même raison que donnée plus haut. C'est si dangereux. A moins de respecter la ségrégation, il y a toutes les chances pour que quelque chose se passe mal. La passion est la plus grande des faiblesses, et elle trouvera une façon ou une autre de s'exprimer. Alors il vaut mieux rester séparés. C'est mieux pour vous et mieux pour les étudiants qui sont venus pour le cours.


8. Nouvelles relations

Q: Quand des étudiants servent un cours ou séjournent dans un centre, ils peuvent se sentir attirés par une personne avec laquelle ils aimeraient établir une relation, et peut-être un partenariat dans le Dhamma. Comment les étudiants, que ce soit en début de relation ou plus tard, devraient-ils se comporter quand ils servent un cours ou qu'ils séjournent dans un centre?

R: Ce doit être très clair, la terre du Dhamma est la terre du Dhamma. Elle n'est pas faite pour aucun type de séduction. Que ce soit une relation naissante ou une relation durable, cela ne fait aucune différence. Si un étudiant, venu servir le Dhamma, se sent attiré, pour quelque raison que ce soit, par une autre personne pour établir une relation ou un partenariat dans le Dhamma, il ou elle devrait partir immédiatement, il ou elle ne devrait pas rester au centre un instant de plus. Développez votre séduction à l'extérieur du centre du Dhamma. Dans un centre du Dhamma, si vous n'êtes pas mariés, alors vous devez vous comporter envers les autres comme frères et soeurs. La moindre trace de passion qui apparaît dans l'esprit d'une personne va perturber l'atmosphère de Dhamma dans le centre. Il faut éviter cela à tout prix. Ce point doit être clarifer encore et encore auprès de chaque servant du Dhamma dans chaque centre, un centre du Dhamma n'est pas un lieu de séduction. La séduction doit se faire en dehors des centres du Dhamma.


9. Ma pratique de méditation

Q: Quand je suis servant, quand devrais-je pratiquer Anapana? Quand devrais-je pratiquer Vipassana? Quand devrais-je pratiquer mettā?

R: C'est une bonne question. Vous n'êtes pas dans le cours. Vous servez le cours. C'est comme dans votre vie quotidienne. Quand vous faites votre pratique quotidienne, vous prenez votre décision à ce moment - est-ce que devez commencer par Anapana ou bien pratiquer directement Vipassana. Et si vous commencez avec Anapana, combien de temps vous restez avec Anapana. C'est la même chose ici. C'est le choix de chaque étudiant particulier qui vient servir.

Si vous sentez que votre samādhi est très faible, et vous souhaitez renforcer votre samādhi, alors pratiquez Anapana pendant les trois premiers jours du cours, pendant que les autres font de même et reçoivent ces instructions. Rien de mal à cela! Ensuite passez à Vipassana. Mais cela doit être laisser au choix de chaque étudiant. Il n'y pas de règle établie disant que chaque étudiant devrait travailler d'une certaine façon ou d'une autre. Le plus important est que vous devez méditer. Si vous travaillez sur la terre du Dhamma et que ne méditez pas deux ou trois heures par jour, vous ne donnez pas un service approprié - vos vibrations ne seront pas de bonnes vibrations du service. Ainsi dans votre propre intérêt et dans l'intérêt des étudiants que vous servez, il est essentiel que vous méditiez.

On note parfois cette difficulté, quand il y a très peu de servants du Dhamma et que les servants essaient de suivre l'emploi du temps du cours. C'est-à-dire que quand Anapana est donné, ils essaient de pratiquer Anapana, comme s'ils suivaient le cours. Quand Vipassana est donné, ils méditent les yeux fermés et essaient de recevoir Vipassana comme s'ils étaient dans le cours. Quand les instructions sont données pour l'heure de méditation, ils ferment les yeux et essaient de travailler selon ces instructions. Ce n'est pas bien! Ici vous êtes un servant du Dhamma. Très souvent vous devez garder les yeux ouverts et regarder les autres; comment est-ce qu'ils vont, comment ils s'en sortent, quelles sont leurs difficultés. Et vous essayez de profiter d'Anapana, vous essayez de profiter de Vipassana, et des instructions données pour la méditation. Bien sûr s'il y a beaucoup de servants du Dhamma, vous pouvez partager les responsabilités, un ou deux servants hommes et une ou deux servantes femmes garderont les yeux ouverts pendant ces périodes, alors c'est correct. Mais s'il y a peu de servants et que vous suivez les instructions données aux étudiants, vous créez des difficultés, parce que vous ne savez pas ce qui se passe et l'enseignant ne peut pas vous appeler pour venir le servir, parce que vous méditez les yeux fermés. Il faut éviter cela.


10. Discuter de thérapies et autres techniques

Q. Parfois quand nous servons, des sujets concernant d'autres techniques ou thérapies apparaissent naturellement dans la conversation.

R: Tout comme dans le bavardage, vous dites "naturellement". Cessez de dire "naturellement". Tant de choses mauvaises, lorsqu'elles arrivent, les gens disent qu'elles arrivent "naturellement".

Q: Certains étudiants trouvent ces conversations utiles pour clarifier les différences entre Vipassana et d'autres méthodes.

R: Cela peut aussi créer de la confusion. Alors n'entrez pas dans toutes ces clarifications.

Q: Pourquoi nous demande-t-on de ne pas discuter d'autres techniques et thérapies?

R: Parlez-en - en dehors du centre, mais pas au centre, à aucun prix.


11. Servants donnant des conseils sur la méditation aux étudiants

Q: Si un étudiant traverse une tempête et que l'assistant-enseignant n'est pas immédiatement disponible, alors en tant que servants du Dhamma, nous aidons l'étudiant en lui donnant des instructions de méditation, comme "reprends Anapana et utilise les extêmités", ou "travaille de façon plus détendu en t'allongeant ou en marchant un peu".

R: C'est une affaire risquée! Comprenez que lorsqu'une personne est autorisée à donner le Dhamma - un assistant-enseignant, junior ou sénior, ou un enseignant à part entière - alors les bonnes vibrations du Dhamma entrent en contact avec cette personne assise sur le siège du Dhamma, et tout cela commence à aider l'étudiant. Un servant n'est pas un enseignant autorisé. Et c'est une très mauvaise chose de jouer ce rôle sous prétexte que "il n'y a pas d'enseignant en ce moment, quelqu'un est en difficulté, je vais donner des conseils". Evitez cela! Au mieux vous pouvez dire: "allez vous reposer, allongez-vous et détendez-vous". Ce n'est pas une technique, cela n'a rien à voir avec la pratique. Ou bien: "Allez vous détendre. Quand l'enseigant va arriver, je vous demanderai de venir le voir". N'en dites pas plus, n'allez pas au-delà. N'essayez pas de donner des instructions. Il y a toutes les chances pour que ces instructions créent des difficultés pour l'étudiants. L'autorisation et le contact avec la vibration du Dhamma est un rôle très important des assistants-enseignants et des enseignants.


12. Lectures appropriées

Q: Quand nous servons un cours ou que nous séjournons dans un centre, on nous demande de limiter nos lectures aux enseignements du Bouddha, et aux journaux et magazines. Les étudiants demandent souvent pourquoi ils ne peuvent pas lire d'autres choses, s'ils pensent que c'est compatible avec Vipassana. Pouvez-vous nous expliquer la raison de cette règle?

R: Maintenant qui pourra dire ce qui est compatible et ce qui ne l'est pas. Et vous ne pouvez pas attendre de l'assistant-enseignant qu'il passe en revue toute la littérature que vous amenez pour dire si c'est compatible ou non. Lisez toutes ces livres en dehors du centre. Pourquoi perturber l'atmosphère du centre? Un servant devrait garder à l'esprit qu'il ou elle est au centre pour aider à bâtir la bonne vibration du centre. Si quelqu'un n'est pas en situation de faire cela, alors il vaut mieux quitter le centre. Ne restez pas. Acceptez simplement le fait que: "Je ne suis pas en position de rester ici, parce que je veux lire ceci, je veux lire cela, ce qui pourrait aller à l'encontre de la vibration du centre; et je ne suis pas habilité à juger ce qui est réellement bon ou non; mon enseignant n'a pas le temps de passer tout cela en revue. Alors je ferais mieux de lire cela à l'extérieur". Alors laissez cela! Ne perturbez pas l'atmosphère. C'est si difficile de bâtir l'atmophère du Dhamma si vous voulez qu'elle soit si forte qu'elle durera des siècles, pour de si nombreuses générations. Jouer à ce jeu pour une raison ou une autre n'est pas bon. Laissez cela!


13. Quand je traverse une tempête

Q: Que dois-je faire si je traverse une grosse tempête, mais que je dois terminer mon travail parce qu'il n'y a personne d'autre pour le faire? En tant que servant long terme, si je suis réellement en difficulté, quand est-il meilleur de méditer plus et quand vaut-il mieux quitter le centre?

R: L'assistant-enseignant de service sera le meilleur juge pour vous donner des conseils. Il est mieux d'aller le/la rencontrer.


14. Raison de ‘Sadhu’ et inclinaison

Q: Y a-t-il une raison pour un ancien étudiant de chanter ‘Sadhu’ et de s'incliner, ou est-ce juste un rite ou un rituel?

R: Ce n'est pas un rite ou un rituel. Comme je l'ai dit, sur ces 5 extrêmités, l'extrêmité au sommet de la tête est une extrêmité qui peut recevoir des vibrations. Quelqu'un a exprimé mettā, en disant: “Que tous les êtres soient heureux!" “Bhavatu sabba maṅgalaṃ.” Cela signifie que cette personne a offert une bonne vibration, une vibration de mettā. Vous vous inclinez et vous accepter ces vibrations au sommet de votre tête. Quand vous dites “Sadhu,” vous exprimez votre joie sympathique, vous vous sentez joyeux. Quand l'enseignant ou l'assistant-enseignant dit “Bhavatu sabba maṅgalaṃ”, il ou elle le dit avec un sentiment de joie : “Puissent tous les êtres être heureux”. Vous vous associez à cette joie. C'est la joie sympathique avec laquelle vous dites “Sadhu.” Accepter ces bonnes vibrations est dans votre propre intérêt. Vous avez soif, et quelqu'un vous donne de l'eau. Vous joignez vos mains et vous recevrez de l'eau. Si vous écartez vos mains, l'eau coulera au sol. Inclinez-vous - dans votre propre intérêt. Ce n'est pas un rite ni un rituel! C'est une bonne tradition du passé. Servez-vous en!


15. Pratique du yoga

Q: Les servants du Dhamma ne font généralement pas suffisamment d'exercice pendant leur service. Est-il possible pour eux de pratiquer le yoga pendant leur service ou pendant leur séjour dans un centre?

R: Yoga - c'est-à-dire les exercices physiques - est assez compatible avec Vipassana. Mais nous ne pratiquons pas dans les centres, parce que les étudiants seraient attirés et cela deviendrait un obstacle. Quand vous êtes dans un centre, si vous créez des obstacles au progrès des étudiants, cela constitue une très mauvaise action. Toutefois, si dans un centre un servant du Dhamma loge dans une chambre séparée, et s'il peut pratiquer le yoga sans déranger personne, cela ne devrait pas être une difficulté. Mais de nouveau il faut demander la permission à l'enseignant ou à l'assistant-enseignant. Expliquez-vous, et si l'assistant-enseignant est d'accord, alors il n'y a pas de mal. Alors seulement vous pouvez pratiquer, mais sinon non. Vous pouvez vous promener. C'est suffisant! Vous ne devriez pas être une source de perturbation pour la méditation sérieuse des étudiants qui sont venus pour 10 jours.


16. Utilisation du Pali et du Hindi

Q: Pourquoi utilisez-vous des mots en Pali et en Hindi dans vos chants et discours, alors que vous enseignez en anglais?

R: C'est si agréable pour moi. Ce sont des mots de l'Eveillé - en Pali particulièrement - et l'Hindi est ma langue maternelle, c'est pourquoi je l'utilise. En fait c'est pour les bonnes vibrations. Dans les discours en anglais, il faut faire attention de l'utiliser le moins possible. Mais dans les discours en hindi, ils sont très utiles - ils donnent beaucoup d'inspiration parce que les personnes les comprennent si bien, surtout en hindi. Et en Pali également, qui devient très facile après avoir suivi quelques cours. Pour les anciens étudiants, même en Occident, on me dit souvent: "Quand vous récitez un vers en Pali, nous recevons tant de bonnes vibrations"; Un nouvel étudiant peut ne pas le ressentir, parce qu'un nouvel étudiant peut avoir de l'aversion: "qu'est-ce que c'est que ces chants, qu'est-ce que c'est, pourquoi cela vient-il me déranger". Mais doucement cette personne commence à comprendre également.

La dernière fois que nous avons enregistré les 10 discours, ces vers en Pali ont été réduits au minimum - la plupart d'entre eux ont été retirés. Ensuite les réclamations ont commencé à arriver: "Qu'est-il arrivé aux vers en Pali; c'était si bon pour nous, si bon pour nous". Nous ne pouvons pas satisfaire tout le monde. Certains resteront insatisfaits. Nous devons voir comment servir au mieux. Et vous aussi vous devez voir comment servir au mieux!

Puissent tous les êtres être heureux!